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Les marchés publics souffrent d’une opacité innommable

La corruption et les crimes connexes sont une réalité au sein du gouvernement Burundais. Des zones d’ombre persistent autour de la gestion des affaires publiques. Depuis un certain temps, le sujet de la malversation et des détournements à travers les marchés publics est sur toutes les lèvres. A maintes reprises, le Président de la République a pointé du doigt sans les nommer les personnes qu’il accuse de mettre à mal l’économie nationale.


La transparence dans les marchés publics laisse à désirer malgré la volonté de l’Etat de lutter contre les malversations des fonds publics.

L’ombre est partout dans les sacrés dossiers sur le détournement dans les marchés publics. Certains exemples laissent entrevoir la lourdeur de certaines infractions. En effet, nul n’ignore l’existence des dossiers sur la mauvaise gouvernance au Burundi tant l’affaire est criée sur tous les toits. Gisant dans des dossiers qui restent non élucidés, certains cas de détournement sont emblématiques. C’est le cas des contrats sur l’exploitation des minerais et des terres rares qui ont été suspendus par le Président Evariste Ndayishimiye. Le barrage de Mpanda où l’Etat a perdu plus de 54 milliards de FBu et la commercialisation des carburants constituent d’autres dossiers importants qui ont également focalisé l’attention des Burundais.

Les auteurs des crimes financiers toujours inconnus du grand public

On a vu certains responsables impliqués dans des dossiers liés à la mauvaise gouvernance destitués. Parfois, ces gens ont été nommés à d’autres fonctions. Certains d’entre eux ont été interpellés, d’autres non. Souvent, les sociétés privées auront toute la bave sur leur visage alors que les agents de l’Etat responsables des contrats mafieux ne sont ni connus, ni inquiétés. Cependant, le Code des Marchés Publics montre que la partie publique est représentée par une commission de passation des marchés qui doit défendre les intérêts de la nation.

Si le Président de la République a fini par décider la suspension de certains contrats avec les opérateurs privés, aucune poursuite judiciaire n’a été rendue publique, du moins dans la majorité des cas. L’opinion publique ne saura jamais les auteurs des magouilles autour des contrats considérés comme biaisés. L’ombre plane partout sur plusieurs dossiers qui ont été à l’origine des pertes pour un Etat ayant sa place parmi les plus pauvres du monde. La destitution de l’ancien DG de l’OTRACO avant qu’il ne soit nommé à un nouveau au poste par le Président de la République qui l’avait auparavant traité d’escroc constitue aussi un exemple non moins important d’une certaine forme de tolérance. Heureusement, ce responsable finira par se faire vomir de la machine gouvernementale.

Cependant certaines actions ont été menées pour décourager la corruption et les crimes connexes dans les marchés publics. A part la destitution dans la foulée des auteurs des crimes financiers les personnes pointées du doigt auront la chance d’être traitées avec honneur ou bienveillance et rester dans l’ombre.

Quid du trucage dans la passation des marchés publics ?

Souvent, les activistes de la société civile ont souvent évoqué un manque de transparence et de concurrence dans la passation des marchés publics. Dans une conférence de presse qu’il a animée au mois de mars 2023, Gabriel Rufyiri n’a pas hésité à établir un lien entre les secousses observées sur le marché local et la non transparence dans la passation des marchés publics.

Echec du partenariat public-privé

A part les simples marchés publics, la politique des PPP n’a pas été une réussite. Très récente au Burundi, cette politique fait encore ses premiers pas. Cependant, elle baigne encore dans l’opacité. Dans son exposé à l’occasion du Forum national sur le développement de novembre 2021, Dr Callixte Nizana a affirmé qu’il est difficile de savoir le nombre exact de contrats signés dans le cadre des PPP et a pointé du doigt ce qu’il a qualifié de forme de mauvaise gouvernance. « Il y a des contrats de partenariat qui sont signés sans respecter la procédure normale et qui ne sont donc pas recensés », a-t-il indiqué avant de clarifier qu’aucun investisseur Burundais ne figure sur la liste des attributaires des 18 contrats connus. Pour Nizana, la loi exige une compétition même quand il s’agit d’une proposition spontanée.

Pour garantir les intérêts du pays, les affaires publiques devraient être gérées dans la transparence. Aussi, chaque cas de corruption et d’autres crimes en rapport avec la mauvaise gestion des affaires publiques devraient faire objet de poursuites judiciaires.


Burundi Eco

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